J'étais, je suis, je serai... Nos pensées ont tendance à vagabonder mais pour voyager en toute sécurité à chaque temps sa vocation car c'est bien connu il y a un temps pour tout !
C'est ce que nous explique notre invité Philippe Leclair.Quand on est dans le futur, on n'est pas ailleurs.
C'est-à-dire qu'il y a un temps pour anticiper, il y a un temps pour gérer l'action, il y a un temps pour récupérer et il y a un temps pour faire du débriefing.Notre esprit vagabonde entre le passé, le présent et le futur.
C'est utile voire nécessaire pour se construire, mais cela peut aussi être coûteux si le voyage ne se fait au bon moment ou pas dans les bonnes conditions.
Il y a un temps pour tout et une manière de faire !Qu'est-ce que c'est que l'anxiété ?
C'est juste une anticipation négative du futur.
Donc je vais arrêter d'anticiper d'une manière négative.
Donc là, à partir du présent, je peux décider volontairement d'aller dans le futur.
Pourquoi ?
Pour anticiper, pour préparer, pour définir mon objectif, définir ma check list et/ou mon plan d'action.
Mais je vais dans le futur que par choix conscient, que dans des phases de préparation et jamais dans l'action. Et le seul moyen qui va vous permettre de vérifier si votre anticipation du futur n'est plus anxiogène :
si quand j'anticipe le futur, je me sens mal, c'est que j'ai une anticipation anxiogène.
Je le sais parce que je le ressens dans mon corps et ma respiration se perturbe.
Le cerveau ne fait pas la différence entre le réel, le remémoré et l'anticipé, il vous déclenche les mêmes symptômes de stress.
Donc, si je me sens mal, je peux me poser la question : "est-ce qu'il y a une raison réelle ou imaginaire ?".
Et bien dix fois sur dix, c'est imaginaire.
Je peux aller dans le passé ?
Oui, que par choix conscient pour puiser dans ma banque de données, en conscience, jamais dans l'action, pour utiliser les informations du passé, dans le présent, pour mieux préparer mon futur.
Et là, il y a un point important, je vais aller chercher mes succès.
Donc je dois m'entraîner à débriefer mes succès, comme ça je vais réussir avec élégance et surtout, je vais aller dans mes échecs.
Et moi, je dis : "il faut échouer avec succès". Parce que pour moi, l'échec, c'est un diplôme supérieur que l'on s'offre pour réussir demain.
L'échec, si c'est débriefé, on construit son futur.
Donc là, j'y vais en conscience, dans ma banque de données.
Donc maintenant, il n'y a plus d'échec, il n'y a plus de succès, il y a de l'apprentissage.
Mandela disait "soit je gagne, soit j'apprends".
Et le seul moment où j'ai un pouvoir d'action, c'est dans l'instant présent. Donc ça, c'est fondamental. Il y a un temps pour anticiper. Il y a un temps pour aller dans le passé et le seul moment où je dois piloter l'action, piloter le plan d'action, c'est dans l'instant présent.
Parce que si je veux prendre soin de mon futur, il faut soigner mon instant présent.